SANDRA JABALERA
Photojournaliste
En Juillet 2018 lors d’un Workshop à l’université de Jadavpour, à Calcutta, Inde, j’ai eu l’occasion de rencontrer un collective de femmes universitaires engagé dans la lutte contre le harcèlement sexuelle et les violences faites aux femmes.
(Toutes les informations dates de 2018)
Elles même femmes résilientes et victimes d’une ou plusieurs mauvaise expériences, elles décident de faire de leur vécu une force d’action. C’est ainsi quelles on créer le collectif WASH : Woman Against Sexual Harrasment, une communauté bienveillant et de soutien pour d’autres femmes (et aussi transgenre et hommes) victimes d’harcèlement sexuelle ou violence de genre.
En Inde le viol est un « problème national » selon l’autorité des Nations unies. Dans cette société très patriarcale, en 2013 on estime que 2 400 femmes ont porté plainte pour viol. En décembre 2012, un cas de viol collectif d’une grande violence dans un bus de New Delhi a cristallisé les passions de l’opinion publique indienne et de ces femmes révoltées par l’impunité accordée souvent aux violeurs. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec des pincettes, car la grande majorité des viols ne serait pas déclarée en Inde et cette hausse peut aussi être le fruit d'une augmentation des dépôts de plainte. Sans oublier que pour une famille indienne avoir une fille est un poids, le poids du patriarcat.
C’est pour cela que WASH est un espace de discussion, ou elles accompagnent d’autres victimes d’harcèlement (ou viol) à porter plainte, elles organisent des manifestations, s’engagent dans les politiques local pour le respect des droits de femmes
Comme elles aiment dire « We are here for WASH the society », un jeu de mots pour dire quelle sont là pour nettoyer la société.
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Dipanwita, 21 ans, étudiante en philologie anglaise à l'Université de Jadavpur, Calcutta. Il a été victime de harcèlement sexuel en classe par un élève pendant plus d'un an. Elle est la seule femme de sa famille à étudier. Aujourd'hui, elle veut être avocate, changer les lois et protéger les femmes.
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Ilina, 20 ans, étudiant en art à l'université Jadavpur de Calcutta. Elle a été victime d'un viol collectif, par son partenaire et ses amis. Aujourd'hui, elle est une feroce militante des droits humains.
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Archita, 21 ans, étudiante en philologie anglaise à l'Université de Jadavpur, Calcutta. Elle avoue se sentir mal à l'aise et en danger, dans les transports, les rues et les lieux publics. "On subit de petits gestes et commentaires au quotidien, qui ne devrait pas être normal… et qui font mal", elle précise.
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Ekabali, 22 ans, Fondatrice de WASH. Elle a vécu pendant longtemps de l’harcèlement sexuelles par un élève de ça classe, qui apparemment avait d’autres cible au sein de l’université. Etant le neveu d'un ministre il eu impunité. Son histoire a était très médiatiser en Inde.
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Keith, 22 ans, étudiant à la maîtrise en biologie. Il combat quotidiennement la stigmatisation de ses parents, de ses professeurs et de ses collègues, car il a décidé d'être un homme, car c'est ce qu'il a toujours été à l’intérieur de lui. Aujourd'hui, il veut changer légalement de prénom et se faire opérer pour devenir un homme. Mais jusqu’à présents ses médecins le jugent « trop jeune » pour savoir ce qu'il veut.
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Panchali, 26 ans, Ingénieur chez logiciel chez IBM, Calcutta. Actrice, et bloqueuse gastronomique, pendant son temps libre. Elle a subi du harcèlement au travail, ainsi que de son partenaire pendant ses études. Très engagé pour le changement et les Droits de Humai
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Dishani, 19 ans, étudiante en sociologie à Calcutta. En tant que femme visionnaire, elle participe au changement social en Inde et lutte contre les injustices.
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Dipanwita, (PHOTO 1) Fait chaque jour plus 2 heures de transport du domicile à l'université (tuctuc, bus, métro et tuctuc) et vice versa. C'est-à-dire plus de 4 heures par jour dans un environnement hostile pour une femme. Un effort constant qu’elle assume comme une fierté d’être la première et unique femme de sa famille à étudier l'université.
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WASH, en lettres lumineuses, en arrière-plan l’obscurité et le brouhaha de la ville de Calcutta. Une image symbolique de leur combat.